Votre voiture se transforme peu à peu en espace connecté…

Régulateur de vitesse, caméra de recul, voiture électrique, conduite autonome… Les constructeurs automobiles intègrent de plus en plus de fonctionnalités et d’options dans leurs produits.

Et ils ne sont pas près de s’arrêter là. La voiture est vouée à évoluer davantage et devenir un habitacle de plus en plus connecté. On devrait voir de plus en plus de test de ces nouvelles voitures en France, un plan de loi sur l’avenir de la voiture étant prévu pour le 16 Mai 2018. On devrait donc voir les premiers modèles de voitures autonomes mis à disposition du grand public d’ici quelques années.

Les 5 niveaux d’autonomie

La voiture “autonome” n’est pas forcément celle qui fait tout toute seule et qui n’a besoin d’aucun conducteur pour faire sa route.

Il existe en effet différents niveaux d’autonomie définis par la National Highway Traffic Safety Administration1:

  • Niveau 0: Le conducteur garde le contrôle complet du pilotage (freins, accélération, direction) du véhicule. Les fonctionnalités d’avertissement entrent dans cette catégorie: bip sonore lors d’une collision proche, surveillance de l’angle mort et du dépassement de ligne. On retrouve également l’activation automatique des essui-glaces en fonction de la météo ou encore l’allumage automatique des feux en fonction de la luminosité.
  • Niveau 1: L’autonomie à ce niveau peut être applicable sur plusieurs fonctions du pilotage, mais pas simultanément. La vigilance du conducteur est toujours requise. Impossible ici de confier à la fois la direction ainsi que la vitesse à votre voiture. En revanche le conducteur peut déléguer une de ces deux actions à sa voiture. On parle donc ici du régulateur de vitesse, du freinage automatique ou du système de guidage de voie.
  • Niveau 2: Le conducteur peut céder le contrôle d’au moins deux éléments du pilotage. On peut parler ici d’ ”autorité partagée”. L’utilisation simultanée du régulateur de vitesses adaptatif (utilisé dans les bouchons) et du contrôle de franchissement de ligne est possible à ce niveau, en comptant toujours sur le conducteur pour être attentif et freiner en cas de problèmes. La petite distinction entre le niveau 1 et 2 se trouve dans l’action physique du conducteur qui, dans le niveau 2, est supposé pouvoir enlever les mains du volants ET les pieds des pédales en même temps.
  • Niveau 3: À ce niveau, le contrôle des fonctions critiques peut être entièrement délégué à la voiture dans certaines conditions de trafic. Le conducteur doit rester un minimum attentif, mais peut se reposer très fortement sur l’autonomie de son véhicule. Le système doit pouvoir reconnaître la fin de la “zone d’autonomie” (route en travaux par exemple) et signaler au conducteur la fin de celle-ci en avance afin que ce dernier puisse avoir le temps de reprendre le contrôle de son véhicule2.
  • Niveau 4: On entre maintenant dans la catégorie des véhicules complètement autonomes, sans même avoir besoin de conducteurs. Ce type de véhicules n’en est encore qu’au stade de test. Après avoir entré l’itinéraire souhaité dans le système de navigation, ce véhicule pourra donc circuler avec ou sans passagers!

À noter que les législations étant différentes dans chaque pays, en France vous ne pourrez pas lâcher le volant plus de 3 minutes. Le constructeur sera tenu responsable de tout problème lié à l’autonomie du véhicule. De plus, un accident récent ayant eu lieu à bord d’une voiture autonome Uber, cela relance le débat de la sécurité et de la confiance à accorder à ces systèmes autonomes.

Et le paiement dans tout ça?

Vous l’aurez compris, la voiture est déjà équipée de nombreuses fonctionnalités et la liste devrait s’élargir. Les constructeurs automobiles se penchent notamment sur la question du paiement. Des tests sont déjà en cours en Espagne et au Portugal notamment à travers l’application Automatric3 depuis 2013.

Après vous être inscrit sur la plateforme de celle-ci en communiquant vos informations bancaires, votre plaque d’immatriculation pourra être scannée directement aux stations services. Vous n’aurez plus qu’à saisir directement votre code PIN de carte bancaire sur la borne de paiement afin de payer votre essence, en bénéficiant en plus d’offres promotionnelles ciblées.

Automatric entend même étendre sa solution aux parkings payants avec le même principe de reconnaissance de plaque.

Le groupe PSA travaille même sur sa propre solution de paiement embarqué. Le but ici serait de rendre ce paiement possible sur l’écran interne du véhicule, et de l’intégrer directement aux autres services déjà présents dans le système de navigation.
Cette solution veut pousser l’interactivité en proposant par exemple l’itinéraire le plus rapide vers une station-service lorsque vous êtes en manque de carburant. Et en plus de la possibilité de payer en station service, la solution entend couvrir les autres paiements courants en voiture comme le péage et le stationnement. L’écran de navigation de votre véhicule pourrait servir directement d’interface de paiement.

Vous rappelez-vous de l’époque où l’on devait acheter un GPS et l’accrocher (plus ou moins bien) sur le pare-brise? Cette époque est révolue et tout constructeur automobile propose des GPS directement intégrés au système de navigation. Glisser des fonctionnalités de paiement à l’intérieur de ce système devrait être chose aisée pour les constructeurs.

En intégrant de plus en plus de fonctionnalités, la voiture est donc en train de se transformer en véritable objet connecté et pourra même assumer le rôle d’un terminal de paiement avec l’apparition de ces nouvelles solutions de paiement embarquées.

1NHTSA: « Rapport sur la voiture autonome »
2Volvo: « Vidéo: conduite autonome »
3Oney: « Automatric: mode d’emploi »
© Crédit photo et vidéo: VISA / Oney
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